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Grippe aviaire et mesures de biosécurité

 

Par Alain Hennache (04-2019)

Suite à la découverte de nouveaux cas d'influenza aviaire, aussi bien sur la faune sauvage que dans des élevages, et sur la base d’un avis de l’ANSES, le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt peut décider de modifier le niveau de risque en matière d’influenza aviaire hautement pathogène. Ces niveaux de risque peuvent être de trois niveaux : négligeable, modéré, élevé. Ils dépendent de nombreux facteurs mais ils sont en général plus élevés dans les communes des zones à risque particulier correspondant à des zones écologiques dans lesquelles la probabilité de l’infection de l’avifaune sauvage par un virus de l’IAHP est jugée plus élevée que dans le reste du territoire parce que situées dans les couloirs migratoires des oiseaux sauvages arrivant ou transitant en France.

Le niveau de risque « élevé » conduit à mettre en place des mesures de biosécurité renforcées. L'arrêté du 16 mars 2016 précise les mesures de biosécurité qu'il convient de mettre en œuvre dans un territoire donné en fonction du niveau de risque défini par les pouvoirs publics. Il y a deux niveaux de mesures de biosécurité, les mesures d'ordre général et les mesures renforcées.


 

Au niveau de risque négligeable, en tout temps et partout, les mesures de biosécurité générales suivantes doivent être mises en œuvre :

  • parcours clôturés, nourrissage en bâtiment ou avec des dispositifs limitant l'accès aux oiseaux sauvages, ne pas utiliser les eaux de surface ;

  • stockage des aliments et litières à l'abri des oiseaux sauvages

  • maîtrise des visites ;

  • interdire tout contact entre vos oiseaux et ceux d'une exploitation professionnelle voisine ;

  • nettoyage-désinfection des locaux, matériels d'élevage et de transport ;

  • lutte contre les rongeurs ;

  • surveillance régulière des animaux et en cas de mortalité « anormale » conserver le cadavre au congélateur et alerter son vétérinaire.


 

Au niveau de risque modéré, 2 cas sont possibles :

 

a) pour les communes à risque écologique particulier, la mise en œuvre des mesures de biosécurité renforcées suivantes est nécessaire :

  • la claustration des volailles ou autres oiseaux captifs ou leur protection par des filets ;

  • la réduction des parcours de sorte que soit évitée la proximité des points d'eau naturels, cours d'eau ou mares.

b) pour les communes sans risque écologique particulier les seules mesures de biosécurité générales mentionnées ci-dessus s'appliquent.

 

Au niveau de risque élevé, les mesures de biosécurité renforcées s'appliquent partout où ce niveau élevé est assigné par les pouvoirs publics.


 

Quelle que soit la situation géographique de votre commune, il faudra surveiller le niveau de risque sanitaire qui s'applique chez vous et mettre en œuvre les mesures de biosécurité adaptées correspondant à ce niveau.


 

Les rassemblements, les transports d’oiseaux sont réglementés en cas de grippe aviaire et dépendent du niveau de risque sanitaire.


 

Nous rappelons que :

  • Le confinement (l'arrêté du 8 février 2016 parle de «claustration») d’un élevage implique un toit étanche et des parois latérales interdisant toute pénétration d’oiseaux et sans continuité avec le milieu extérieur par l’eau. Le jardin d’hiver avec toit étanche et paroi interdisant toute pénétration d’oiseaux sauvages est assimilé à un confinement.

  • La protection d’un élevage ou d’un lieu de détention d’oiseaux par des filets implique la pose de filets recouvrant l’ensemble du parcours auquel ont accès les oiseaux ; les filets et leurs supports ne doivent donner aucune possibilité aux oiseaux sauvages de se percher au-dessus des parcours ; en particulier les supports et poteaux peuvent être munis de pointes à leur face supérieure. Ces filets doivent interdire l’accès aux oiseaux sauvages de l’ensemble du plan d’eau mis éventuellement à disposition des oiseaux captifs.

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