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Elevage naturel des faisans et, plus particulièrement, du faisan d’Edwards

d’après l’article original de Ian Clark paru dans WPA News n° 108 Spring 2019 : 20-22

repris et traduit dans le bulletin de la WPA Allemagne 1/2019 n° 137 : 8-13

 

Traduction Bernard Giboin

 

 

Introduction

Ces notes concernent les membres de WPA détenant des faisans d’Edwards et du Vietnam figurant au stud-book dans le cadre du projet de réintroduction pour attirer leur attention sur l’élevage naturel par les parents. Selon les recommandations du responsable du stud-book international, elles seront utiles à ceux qui n’ont pas tenté ce type d’élevage auparavant. Le but ultime du projet étant de relâcher des oiseaux élevés en captivité dans les forêts du Vietnam, nous devons impérativement produire des spécimens avec le maximum des qualités nécessaires à leur survie dans la nature. Ils doivent avoir l’instinct et les aptitudes permettant de reconnaître et d’éviter les prédateurs, d’identifier et de trouver la nourriture propre à leur survie, de nicher et d’élever des jeunes avec succès.

 

 

Instinct et apprentissage

Le cerveau des oiseaux contient deux types d’information. Le premier est l’instinct contenu dans ses gènes et présent quel que soit le déroulé de la vie de l’oiseau. Ceci concerne l’impératif de la reproduction et de l’élevage des jeunes. Le second type d’information relève de l’acquis et dépend entièrement des évènements vécus par l’oiseau au cours de sa vie. Ces informations apprises fabriquent une “expérience” et notre tâche vitale à ce stade du projet est de produire des oiseaux auxquels nous devons donner le maximum de possibilités pour obtenir ces expériences leur permettant d’élever leurs jeunes sur plusieurs générations.

 

L’apprentissage des poussins

Lorsque le poussin se développe dans l’œuf, ses organes entrent graduellement en fonction ; ils peuvent entendre des sons et sentir des mouvements. Avant même l’éclosion sous sa mère le poussin entend les battements de son cœur et les différents sons qu’elle émet. Il est reconnu que les poussins à ce stade et encore dans l’œuf peuvent communiquer entre eux et avec la mère. Lorsque les poussins de faisans éclosent sous leur mère, ils y restent plus d’une journée et, pendant tout ce temps, ils s’imprègnent fortement de ses caquètements. Dans le cas des faisans d’Edwards et du Vietnam, lorsque le couple élève les poussins ensemble, ils entendront et reconnaîtront également ceux du coq. Ainsi, une fois éclos les poussins auront des liens identifiés et solides avec leurs parents et entre eux.

 

L’élevage par les parents peut paraître risqué à ceux qui ne l’ont pas encore pratiqué. Cependant toutes formes d’élevage artificiel ne peuvent donner aux poussins les aptitudes et les expériences dont ils auront besoin pour survivre dans l’environnement naturel sauvage constituant le stade final du projet.

 

Le principe de base

A l’état sauvage, afin de maintenir une population stable, chaque espèce produit le nombre nécessaire de jeunes. En fait, le nombre d’adultes que doit produire un couple pendant la totalité de sa vie de reproduction est de deux au minimum. C’est le nombre indispensable pour remplacer les deux adultes du couple à leur mort. Comme il est possible que ces adultes ne puissent avoir qu’une saison de reproduction, ils sont programmés pour pondre beaucoup plus que deux œufs dans l’espoir que deux poussins survivront jusqu’à l’âge de se reproduire malgré les dangers de la vie sauvage. Sur une couvée de dix poussins nés dans la nature, il est fréquent de constater que quatre sont tués par des prédateurs, deux se noient, un est piétiné et un peut absorber un poison et mourir.

 

 

Dans la nature, même avec des couvées importantes, très peu de faisans parviennent à élever plus de deux ou trois poussins jusqu’à maturité. Et même ainsi, ces quelques poussins doivent encore survivre aux prédateurs, aux intempéries, au manque de nourriture pendant un long hiver avant de tenter de se reproduire. Avec l’expérience de plusieurs saisons d’élevage les parents deviennent meilleurs éleveurs, comme le démontrent nos travaux sur les paons verts et les études sur l’élevage par les parents des faisans de chasse. Il est important de noter l’évolution au cours des années successives des appels des femelles en élevage naturel. Les femelles sans expérience écloses en incubateur ou sous poules couveuses n’utilisent qu’un nombre limité d’intonations, six ou sept correspondant à des attitudes elles mêmes réduites.

Avec l’expérience acquise, année après année, la gamme d’intonations et d’appels de la mère s’accroît (elle peut en avoir jusqu’à 20) et chaque nouveau cri apporte un ajout d’expérience au développement des poussins. Plus grande est la variété d’appels que la mère utilise plus elle transmet et apprend de comportements à ses poussins et plus ils auront d’atouts pour survivre. Tout ceci est entièrement naturel et ce que nous devons faire maintenant c’est produire de jeunes oiseaux avec le maximum d’expérience pour braver tous ces périls sauvages, le meilleur moyen étant l’élevage naturel par les parents. Il est important d’amener des élevages naturels à leur terme, tout en leur garantissant la sécurité et en leur laissant la totalité des différentes étapes naturelles pour que les oiseaux acquièrent l’expérience indispensable pour pouvoir survivre dans la nature après les lâchers.

 

Pourquoi pas des parents adoptifs ?

Il est assez courant d’utiliser des poules comme parents adoptifs des faisans ce qui est proche de l’élevage naturel par les parents. L’avantage est que les poules sont domestiquées et peuvent être manipulées sans stress. Nous pouvons mettre une poule couveuse dans une boite de notre choix et lui faire couver des œufs artificiels puis les remplacer par des vrais jusqu’à l’éclosion. Ceci peut être fait dans un petit espace et à l’intérieur. Lorsque les poussins éclosent, nous leur donnons de la nourriture et de l’eau dans des plats spéciaux et la poule leur apprendra à manger et boire dans ce petit espace en sécurité. Lorsque les poussins grandissent, ils sont sortis à l’extérieur dans une cage un peu plus grande sur de l’herbe courte qui peut être déplacée autant que de besoin sur de l’herbe fraîche. Puis, plus grands, ils peuvent être mis dans une volière pour la fin de leur croissance.

D’autre part la poule couveuse n’a aucun des appels appropriés pour enseigner aux poussins la survie dans la nature. Il est impossible de réaliser tout cela avec une femelle de faisan qui ne peut supporter être prise en main. Heureusement, il est possible de préparer une volière de reproduction favorisant pour la femelle une ponte en sécurité et l’élevage de ses jeunes sans avoir à les déplacer.

 

Ce que nous devons faire

Ce n’est pas difficile et presque toutes les volières peuvent être facilement aménagées. Le facteur le plus important est de rendre la volière « étanche » pour les poussins jusqu’à un mètre de haut. Le faisan d’un jour peut traverser des mailles de grillage de 28 mm sans difficulté. Ils pourront (et le feront) passer dans n’importe quel trou (où le ferait une souris) et peuvent également grimper n’importe quelle surface rugueuse jusqu’à 0,25 m. Donc, longtemps avant que les œufs ne soient pondus, la volière doit être préparée. Il conviendra de vérifier avec soin qu’il n’y a pas de trous ou interstices à la base des murs et de les combler. Une attention particulière sera portée aux trous, écarts autour et sous les portes en se mettant au niveau du sol pour ne pas les manquer. Toute brèche de plus de 15 mm ou laissant passer un doigt d’adulte doit être bouchée.

Si les murs de grillage ont des mailles supérieures à 15 mm il est facile et peu cher d’installer des rouleaux de tissus nylon coupe vent jusque dans le sol. C’est un produit couramment utilisé sur les chantiers de construction et qui dure de nombreuses années. Il est vendu en rouleaux de 50 m, large de 2 m mais plié en 1 m et donc facile à manipuler. Il y a une marque au centre et il est donc possible de le couper à 1 m et vous pouvez l’utiliser en une, deux ou plusieurs couches selon vos besoins. Une seule couche est suffisante pour « étancher » la volière ; quatre bloqueront les vents les plus forts. Ce produit ne peut pourrir et dure plusieurs années, il existe en différentes couleurs, les vert et noir conviennent bien à l’utilisation extérieure ; la mousse verte aura vite fait en se déposant de lui donner un aspect naturel.

 

Volières

Afin de se reproduire naturellement les oiseaux doivent se sentir en sécurité. Les volières peuvent être intérieures ou extérieures mais ne doivent en aucun cas être des enclos vides et nus. Il doit y avoir des séparations visuelles au niveau du sol pour permettre aux oiseaux de se cacher à votre approche. De petits arbres et arbustes sont décoratifs et nécessaires pour attirer des insectes et fournir des baies et graines au cours de l’année. Des caisses ouvertes d’un côté, des morceaux de tuyaux de grands diamètres dans lesquels les oiseaux peuvent s’introduire ainsi que des branches de conifères sont des solutions alternatives mais d’aspect moins naturel.

Un parterre d’herbe est souhaitable mais il faut éviter qu’elle ne pousse en jungle pour que les poussins ne se perdent ou n’y soient piégés. L’idéal consiste en des touffes de gazon et de mauvaises herbes libres de monter en graines avec des passages coupés ras ou les poussins peuvent circuler entre, se mettre au soleil ou sortir des longues herbes après la pluie pour se sécher.

 

Dans la nature la majorité des faisans sélectionnent un territoire de nidification à l’orée d’un bois ou d’une clairière où toutes ces conditions se trouvent à courtes distances. L’agencement « naturel » de la volière aide aussi les poussins à apprendre sur une petite échelle ce qu’est le monde réel. Ils apprennent à gratter le sol, retourner l’humus de feuilles et trouver graines et insectes comme ils le feraient à l’état sauvage. Les faisans d’Edwards ou du Vietnam ne mangent pas beaucoup de végétation, les plantes ne seront donc pas attaquées et il faudra les tailler ainsi que couper l’herbe de temps en temps pour garder les différents habitats équilibrés. Les insectes qui peuvent se trouver sur les plantes fourniront une très bonne source de nourriture naturelle et l’expérience relevant de l’identification et de la recherche de celle ci sera vitale pour la survie des oiseaux à relâcher. L’élevage parental est également possible sur un sol bétonné couvert de copeaux d’écorce ou même de sable. C’est une solution facilitant l’entretien en changeant chaque année la couverture d’écorce après avoir nettoyé et désinfecté le béton. Cependant elle est moins naturelle et le naturel est bien ce que nous recherchons pour réaliser notre projet.

Si vos volières sont intérieures et entièrement couvertes, il est facile et rapide d’installer des plantes et des arbustes en pots afin de créer l’illusion d’une zone de sous-bois. Quelques branches de conifères judicieusement placées peuvent constituer des zones protégées où la femelle et les poussins se sentiront en sécurité. Si vous choisissez cette méthode, il est préférable d’utiliser des pins leylandii qui conserveront leur rôle de couverture par rapport aux variétés perdant leurs aiguilles lorsque les branches sèchent. Il y a un autre avantage à mettre au moins un conifère dans la volière ; les faisans comme les Edwards ne mangent pas trop de feuilles mais si aucune n’est disponible quand ils en ont besoin, ils s’attaqueront aux conifères et cette observation permettra de leur en fournir.

 

Les femelles sélectionneront un endroit caché pour nicher, ainsi il est important de mettre à disposition au moins deux endroits (peut-être dans les coins) où elles puissent trouver la tranquillité nécessaire. Dans ces endroits, il faut mettre, sur le sol ou dans un cageot, une épaisseur suffisante de matériel de fond de nid. Elle doit être suffisamment épaisse pour permettre à la femelle de creuser le nid ou pondre ses œufs et de les rassembler pendant la couvaison et l’éclosion. Si nous ne proposons qu’un ou deux nids ceci peut être insuffisant surtout si les choix d’endroits sont mauvais. Ce matériel de nid a deux rôles : il doit d’abord être doux, sans particules coupantes pour donner aux œufs un coussin pendant la ponte et l’incubation ; deuxièmement : permettre à la femelle de creuser une dépression stable gardant les œufs ensemble et couver confortablement. Un mélange 50/50 de tourbe et d’écorces de bois est idéal, du foin et des feuilles mortes peuvent également être utilisés. Si vous laissez élever en intérieur, il peut être utile de placer sous le nid une motte de gazon humidifiée de 50 mm comme base avant la période ponte. Ceci permettra de garder un taux d’humidité comparable à celui qui existerait si le nid était à l’extérieur sur le sol.

 

Si vous utilisez un plateau assurez-vous que les poussins puissent y remonter s’ils le quittent pour explorer les alentours avant que toute la couvée ne soit éclose. Une profondeur de 15 cm environ est suffisante mais mettez des brindilles ou créez une pente vers l’intérieur du nid, ainsi si un poussin précoce le quitte avant que les autres ne soient prêts il pourra revenir au nid sous la femelle pour se tenir au chaud. Lorsque la femelle commence à pondre, ne retirez pas les œufs, laissez les en sécurité dans le nid. Elle les retournera elle- même à chaque fois qu’elle ira pondre le suivant comme elle le ferait dans la nature. Habituellement les oiseaux n’abîment pas les œufs mais si cela est le cas, ils devront apprendre par l’expérience de ne pas le faire. Si la femelle pond sur le sol, (comme les jeunes femelles le font même dans la nature) placer l’œuf dans le nid le plus proche. Même si elle est inexpérimentée et continue à pondre des œufs dans des places exposées, continuez à les regrouper dans le nid choisi.

 

Elle poursuivra probablement sa ponte dans le nid garni proposé en y voyant les autres œufs. Si le nid est correctement protégé, les œufs ne seront pas visibles mais vous devez vous donner la possibilité de les voir sans bouger son environnement. Lorsque la femelle a pondu son avant dernier œuf, elle pourra commencer à rester sur le nid sans encore vraiment couver comme si elle s’entraînait. Quand le dernier œuf est pondu elle commencera à couver et vous ne devez en aucun cas interférer. Elle quittera le nid quand elle aura faim ou soif et y retournera par elle-même ; souvent tôt le matin de façon telle que vous ne la verrez jamais hors du nid. Les jeunes femelles peuvent mettre plusieurs jours à s’installer correctement sur le nid mais ceci n’est pas inquiétant. Elle peut ne pas sortir se nourrir chaque jour, ce peut être au bout de deux, trois jours et ceci reste normal. Quelques espèces telles les faisans dorés peuvent ne pas quitter le nid pendant toute l’incubation, d’autres comme les ithagines peuvent le déserter 4 ou 5 heures par jour sans que cela n’affecte le succès de l’incubation. Dans ces cas, l’éclosion peut être décalée d’un jour ou deux. Vous pouvez placer une coupelle pleine de blé ou de maïs dans la volière pendant cette période, les grains se digérant plus lentement que les granulés, elle aura à quitter le nid moins souvent.

 

Au cours de l’incubation les fèces des femelles ne sont pas de tailles habituelles. Comme elles ne quittent pas souvent le nid, il peut y avoir une forme de constipation et elles ont donc des fèces plus grosses jusqu’à la taille d’un œuf. Ceci est normal et peut se remarquer jusqu’au jour de l’éclosion. Notez soigneusement le jour du début de l’incubation et donc celui prévu pour l’éclosion. Au moins deux jours avant la date prévue d’éclosion, enlevez les grains, les mangeoires et les abreuvoirs habituels et les remplacer par des modèles de taille adaptée aux poussins, mettre également une coupelle peu profonde remplie de sable. Celle convenant aux oiseaux de cage est parfaite.

Il est conseillé d’en mettre plusieurs de chaque à disposition dans différents endroits de la volière. Si possible, les disposer non loin de la porte de façon à ne pas devoir parcourir la volière et déranger les oiseaux lors du remplissage. Il est important de garder en tête que les granulés pour poussins ne sont pas une nourriture naturelle. Les poussins d’Edwards qui seront destinés à être relâchés dans la nature au Vietnam devront se nourrir d’insectes et autres éléments naturels comme des œufs de fourmis. En captivité il est possible d’obtenir des insectes en installant une lampe d’éclairage en la protégeant de la pluie avec un système d’allumage automatique pour la nuit; les insectes seront attirés par la lumière et tomberont sur le sol.

Cette méthode a été utilisée avec succès pour les programmes de relâcher des éperonniers malais ainsi que du faisan de Wallich. Si la lampe n’est allumée que deux heures après que la femelle se soit perchée, la lampe ne la dérangera pas. Il est aussi important de disperser à la volée des granulés et des insectes sur le sol pour leur apprendre à chercher la nourriture. Dans les volières extérieures, les mangeoires seront placées sous des abris pour conserver les granulés secs et seront toujours disposées dans des zones d’herbe courte et dans la végétation épaisse de façon à ce que poussins les trouvent facilement.

 

Ainsi ils ne seront jamais loin de la nourriture et de l’eau et, plus important, il ne sera pas nécessaire pour réalimenter d’aller dans la volière chaque jour. Moins vous y allez, mieux c’est. En mettant tout en place deux jours avant l’éclosion vous donnez aux adultes le temps de se familiariser avec les nouveaux abreuvoirs et mangeoires et surtout vous ne prenez pas le risque de déranger la femelle au moment délicat de l’éclosion.

Bien que la femelle seule participe à l’éclosion, il est fréquent que le coq le fasse pour l’élevage des poussins. Il gardera les poussins au chaud et les aidera à trouver la nourriture comme le font les femelles. Tout au long de la période d’élevage les coqs protégeront femelle et poussins et pourront être très agressifs vers ceux qui perturbent leur territoire. La femelle s’étant peu nourrie au cours de l’incubation, elle mangera beaucoup pendant les premiers jours après l’éclosion et il faudra lui mettre à disposition de la nourriture adaptée.

 

Enfin, s’il y a des perchoirs élevés qui ne peuvent être atteints, il faut soit les enlever jusqu’à ce que les jeunes puissent voler, soit ajouter des échelons intermédiaires pour permettre aux poussins de se hisser jusqu’en haut. Les parents les couveront d’abord au sol mais les encourageront aussi vite que possible à se percher pour éviter les prédateurs terrestres. Des parents expérimentés ne laisseront jamais leurs poussins geler sur le sol mais parfois une jeune femelle le peut. Elle apprendra par l’expérience mais il serait dommage de perdre des poussins en n’ayant pas ajouté quelques perches.

C’est une bonne idée que de vérifier, à la tombée de la nuit, que tous les poussins sont sous la poule particulièrement si elle essaie de les emmener se percher. Les poussins qui n’arrivent pas à se percher poussent des cris d’alarme qui peuvent s’entendre et donc permettre de les secourir. C’est la cause la plus fréquente de la mort des poussins dans les zoos car ils se perchent bien après que les soigneurs aient quitté leur travail. Ainsi on trouve le matin suivant des poussins morts à l’aplomb de la femelle.

 

Maintenant vient la seule réelle difficulté de l’élevage naturel par les parents. Une fois que vous avez fait tout ce qui précède et que les œufs sont prêts à éclore, mettez vos mains dans vos poches et LAISSEZ LES OISEAUX SEULS.

N’allez pas dans la volière sauf pour remplir mangeoires et abreuvoirs tous les 3 jours ou plus s’ils sont en nombre suffisant. De jeunes femelles en particulier peuvent faire des erreurs et perdre des poussins mais apprendront de cette expérience et ne referont pas la même erreur avec la couvée suivante. Une fois par jour, jetez un coup d’œil rapide pour vérifier s’il n’y a pas de problème de santé des poussins et laissez les tranquilles. Tout ce qui sera fait d’autre rendra les choses plus difficiles et non meilleures. Les parents et les poussins savent par instinct quoi faire et ils le feront mieux s’ils ne sont pas dérangés. La seule fois où vous devrez intervenir est quand vous baguerez les jeunes oiseaux. Faites le aussi calmement que possible, quittez la volière et mettez de nouveau les mains dans vos poches !

 

C’est aussi simple que cela.

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